La culture de la vigne en Champagne remonterait à l'époque gallo-romaine. Lors de fouilles archéologiques, des coupes et des vases ont été retrouvés dans cette région. Mais il reste encore beaucoup de travail pour prouver que ces objets n’aient pas simplement servi à l’eau, vin ou autre boisson consommée allongée à la mode romaine. Pour sûr, au Moyen-âge, les moines et ecclésiastiques ont vite compris qu’avoir leur propres vignes réduisait les intermédiaires, mettait le Sang du Christ à disposition immédiate et que ce serait un bon moyen d’arrondir leurs fins de mois. BANCO ! Le Champagne (cette fois on en est sûr) est né. Bon, il reste encore un peu de chemin avant que se soit celui d’aujourd’hui, mais quand même, l’idée est là. Un vin blanc qui pétille sans effort, autant persister. La nature a cette tendance à faire correctement son travail.
Puis, c’est la consécration. Clovis est baptisé par l’évêque de Reims lorsqu’il se convertit : le premier Roi de France fut donc sacré en Champagne, avec le corps du Christ, le vin local, donc le champagne … vous suivez ? Ce sera le début d’une grande tradition telles les foires aux vins actuelles : tous les Rois de France seront sacrés en Champagne. Se déroule alors d’énormes festins où le champagne coule à flot ! Tellement que la réputation de ce breuvage dépassera les frontières. Les anciens en parlent encore aujourd’hui ! Puis Louis XV le fera mettre en bouteille. Un certain Dom Perignon (pas sûr sûr, mais presque) remplacera les bouchons de bois en bouchons en liège, et le Champagne continuera d’arroser toutes les grandes soirées de la noblesse et de l’aristocratie de France, de Navarre et de l’UE. Même la révolution française n’aura pas la peau du Champagne. On coupe les têtes à tout va, mais le champagne tient bien la sienne.
Ç’était l’histoire, mais obligé de passer par l’histoire pour comprendre la notoriété actuelle du Champagne. Personne ne peut arriver en s’imposant : « Tiens ! Ça, c’est la boisson des fêtes et des événements importants! Et tu discutes pas !»
Maintenant que nous connaissons l’histoire, on comprend tout. Tout s’arrose au Champagne. Les victoires sportives, les naissances, les mariages. On dit même que déposer une goutte de Champagne derrière l’oreille porte bonheur … le baptême moderne ! On se console même au Champagne.
Le Champagne enjolive tout. Je ne peux pas m’empêcher de vous raconter une petite anecdote historique (Lorànt Deutsch, sort de mon esprit) : par exemple, les Vikings conjuraient le sort en répandant du sang humain sur les coques des bateaux. Puis, le sang a été remplacé par le vin (nous ne sommes plus des barbares quand même …. Si ? … non …. Bon à voir, mais le vin reste plus … raisonnable comme choix) Puis par le champagne. Après analyse, on à pensé que le rouge du vin, qui avait lui même remplacé le sang humain, était encore trop anxiogène alors … non je plaisante. Il n’y a eu aucune analyse psychologique sur les traumatismes causés par le vin rouge sur la coque des bateaux. Peut-être le sujet d’un nouvel article.
TOUT est beau dans le Champagne. L’art d’être chauvin. L’art de l’assembler. L’art de servir. L’art de le boire (sabler le champagne étant le boire d’un trait, à ne pas confondre avec sabrer le champagne). Il stimule nos 5 sens : les différentes couleurs de son jus, les parfums qu’il dégage en fonction des différents cépages utilisés, les bulles qui frémissent aussi bien à l’oreille qu’en bouche. Ìl est devenu un acteur incontournable des grandes tables, de la mode ou des humbles moments familiaux du dimanche.
Tout ça pour dire qu’il mérite amplement sa place au patrimoine mondial de l’Unesco. Alors même si c’est bon, frais, pétillant, chic, obligatoire pour être crédible aux yeux de certains, n’oubliez pas de le consommer avec modération. Avec claaaaasse si vous voulez, mais avec modération.